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Histoire

La Gare de COURTALAIN - SAINT PELLERIN

la gare

La gare de Courtalain - Saint Pellerin en 1910.
Au delà des voies que l'on aperçoit sur la droite,il y avait encore deux quais

Le 26 août 1837, le premier train de voyageurs quitte Paris pour Le Pecq. Puis les premières lignes importantes sont progressivement mises en service : Strasbourg – Bâle en 1841 ; Paris – Orléans et Paris – Rouen en 1843 ; Paris – Lille en 1846.

La ligne de Paris - Chartres a été mise en service en 1849 et son prolongement jusqu'à Brou a été inauguré le 7 mai 1876.

Courtalain - St Pellerin fut à l'époque, un véritable noeud ferroviaire avec quelques 220 employés en 1900, pour le service de maintenance, les ateliers, les plaques tournantes.

La gare a donc eu un impact économique très important pour les deux villages. Beaucoup de maisons étaient occupées ou construites par des cheminots, tel le hameau de La Diane à Saint Pellerin.

la Bellardière

L'emplacement de la gare à la Bélardière a été approuvé en 1875.

Les travaux ont été mis en chantier et le viaduc de Courtalain était pratiquement terminé en 1880




Le chantier de la Belardière
tous les terrassements étaient faits à la main.
Les manoeuvres étaient assistés de wagonnets tirés par des chevaux
pour le transport des matériaux

Le Conseil Municipal de Saint Pellerin demanda le 8 mai 1881 que la gare porte d'abord le nom de la commune sur laquelle elle était entièrement construite, St Pellerin, et ensuite seulement, celui de Courtalain. Ce voeu n'a pas été entendu par les autorités.

la gare
Carte extraite du grand CHAIX 1921.
En rouge le tracé des lignes Paris - Bordeaux et Nogent - Orléans

Un air de Far-West sur la ligne ...


En 1899, le réseau de l'État créa la surprise en important des États- Unis deux séries de 2
20 et une série " d’Atlantics " 221 construites par la firme Baldwin de Philadelphie. Le moins que l’on puisse dire, est que les " Américaines de l’État" ne passèrent pas inaperçues auprès du public.

On retrouvait les "Baldwin " en service sur ses
principales grandes lignes : Nantes- Bordeaux, Nantes- Poitiers mais surtout " Paris- Bordeaux par l’État" et " Paris- Royan " avec son fameux rapide d’été, le " 99 " La ligne a été inaugurée le 1er avril 1883. Le train continuait alors vers Châteaudun par Langey et St Denis le Ponts.pacific

Courtalain - St Pellerin se trouvait donc desservi par
le train, d'une part vers Paris par Chartres, et d'autre part vers Orléans par Patay.

Une ligne a ensuite été construite vers Sargé sur Braye au printemps 1885, et jusqu'à Bordeaux par Saumur et Niort en été 1886. Les trains de Paris à Bordeaux couvraient donc 610 kms.


La ligne Courtalain - Nogent le Rotrou fut mise en service au printemps1887.

On remarque l’allure très américaine de la machine
avec sa chaudière " bossue ", sa grosse lanterne, sa boîte à fumée
sans revêtement et la vaste cabine vitrée.

Au début 1888, un agrandissement s'imposait en raison de l'importance du trafic. Les travaux ont comporté le réaménagement du tracé des voies , modification et extension du bâtiment des voyageurs, augmentation de la halle aux marchandises, construction d'une remise à voiture où s'effectuera l'entretien simultané de six wagons, construction d'un corps de garde, d'une lampisterie, d'une bouilloterie, de deux abris d'entre deux voies, d'une remise pour huit machines, d'une maison pour le chef des réserves et d'un quai à combustible.

Un indicateur de juillet 1914 montre que la gare recevait à cette date 40 trains, et 7 autres passaient sans marquer l'arrêt. Soit au total 47 trains de voyageurs. Il s'y ajoutait les trains de marchandises, un peu moins nombreux, mais que l'on peut estimer à une trentaine. C'est à dire qu'il passait à cette époque 80 trains par jour.

buvette

La buvette de la gare. La maison existe toujours,mais ne porte plus son enseigne. Il existait aussiun hôtel restaurant et un buffet de la gare

Laissons à présent la parole à un témoin oculaire. Il s’agit du grand dessinateur Pierre Delarue- Nouvellière qui raconte dans son merveilleux ouvrage de souvenirs " les Trains qui passent " :

" Un retour de vacances. Nous voici sur le quai d’une petite gare de la Sarthe, Bessé sur Braye, sur la grande artère Paris- Bordeaux par Saumur, attendant le train qui va nous conduire à Paris- Montparnasse. "

" Un coup de sifflet au loin. Ce n’est pas un son clair, joyeux, mais un cri rauque rappelant la sirène d’un navire. Le train approche et la locomotive passe dans un souffle brûlant. (...) Ce n’était au demeurant qu’une simple 220, mais elle était américaine, sortant des ateliers Baldwin. Si belle avec ses grandes roues entièrement découvertes surmontées de chaque côté de la chaudière d’une passerelle avec garde- fou, sa courte cheminée précédée d’une énorme lanterne. L’abri était vaste comme une maison. (Elle) n’avait pas la silhouette trapue, compacte des machines françaises; elle était presque squelettique, dégingandée. C’était bien une proche parente des locomotives américaines de mes livres d‘aventures, avec le chasse- vaches et la cheminée conique en moins. "

pont

Vue d'ensemble de la gare vers 1910.
Du pont de la route de Droué on pouvait encore voir en 1960 un ensemble comparable.

En 1890-91, l'avenue de la gare sera construite par Courtalain, à ses frais, sur un terrain donné par le Marquis de Gontaud-Biron, mais elle entrera dans la voirie de Saint Pellerin. Un arrêté préfectoral du 13 novembre précise même que pour les arbres que les seules espèces autorisées sont le tilleul argenté ou le marronnier, et que la plantation, l'entretien, la taille, l'élagage, l'abattage ou l'arrachage et le remplacement des arbres seront exécutés par la commune de Courtalain et à ses frais. Les arbres resteront la propriété de la commune de Saint Pellerin à laquelle reviendront les produits de leur élagage, de leur abattage ou de leur arrachage.
Les dates marquantes de la ligne :
  • 1936 - 1937 :La direction des Chemins de fer de l'État prends la décision de sacrifier la ligne Paris-Montparnasse à Thouars en tant que grande ligne Paris-Bordeaux. Ce service est assuré par la compagnie PO (Paris-Orléans-midi)

  • 1939 :fermeture de la ligne Courtalain - Connerré

  • 1943 : La ligne Courtalain à Châteaudun est démontée sur demande des autorités allemandes

  • 1954 : mise en voie unique de la ligne Chartres - Courtalain - Saumur

  • 1971 : le service Courtalain Château du Loir est assuré par des autocars

Courtalain est devenu de nos jours le point de bifurcation des lignes T.G.V. Paris Le Mans et Paris Tours. La branche Ouest de ce T.G.V. emprunte, sur une certaine longueur le tracé de l'ancienne ligne de Connéré à Courtalain.

Le 18 mai 1990 le TGV Atlantique met le record du monde sur rails à 515,3 km/h entre Courtalain et Tours par la rame 325 aux motrices équipées de roues d'un plus grand diamètre.

Les Archives Départementales d'Eure et Loir proposent des informations complémentaires sur la bifurcation de Courtalain

TER
entrés en service en 2001 sur la ligne le X 73500
aujourd'hui, la gare est le terminus de la ligne Chartres - Courtalain. Faisant partie du réseau TER Centre, elle est équipée de trains X73500 qui ont remplacé les autorails X 4300 et X 4630

TER
autorail X 4300
TER><br> <i><font size=2><br> autorail X 4630</i></font></td></tr></table><script language=

d'après le livre :

Saint Pellerin, notre village

mairie de St Pellerin et le site web : mémoire du rail

St pellerin mon village