Les noms de rues de la commune de Courtalain tels que nous pouvons les lire actuellement datent des 19ème et 20ème siècles. Ils ont pour origine, soit :
- Un hommage à des personnes illustres de notre pays;
- Un hommage à d'anciens maires ou conseillers municipaux;
- Un hommage à des victimes de guerre
- Un hommage à des bienfaiteurs de la commune
- ou bien correspondent à des noms empruntés à la toponymie ou au site.

Les rues les plus récentes correspondent à la création des lotissements :

- Le lotissement de la Tirelle dans les années 1970-1980 qui a entraîné la création de la :

du nom de la parcelle de terre sur laquelle il a été construit et qui jadis était un bois, le bois de Tirelle

car un terrain de jeu de boules avait été amménagé sur une partie de la voie piétonne reliant le lotissement à la sortie du village vers la route de Châteaudun

relie la rue de Cloyes à la route de Châteaudun. Elle existait auparavant sous le nom de rue nouvelle, lorsque le lotissement n'existait pas et qu'elle était une rue en cul-de-sac.

-- Le lotissement du Grand Clos, établi dans les années 1980-1990 sur une prairie entourée de haies et plantée de pommiers, dans laquelle séjournaient jadis les vaches du boucher. Le lotissement est composé de deux rues :

et en face de cet arbre majestueux épargné par la tempête.

De nombreux bienfaiteurs ont fait des legs importants à la commune, parfois sous la forme d'argent ou en donnant leur maison ou bien les deux à la fois. Leurs noms figurent sur une grande plaque de marbre située sur la façade de la mairie. En leur mémoire, leur nom fut, pour certains, donné à une rue :

autrefois rue Froide, et autrefois rue Basse.

Jusque vers 1955, la rue Roger-Mascot allait de la place de l'église jusqu'au croisement avec la route de St Pellerin. Elle fut coupée en deux à la hauteur de la place Dephelines pour s'appeler dans sa partie haute en mémoire, d'un vétérinaire, ancien maire de la commune de 1912 à 1920, de 1925 à 1941, puis d'août 1944 à 1945. Il a été député et conseiller général d'Eure et Loir. Un legs pour la commune fut versé après le décès de Madame Blanche Mitton en 1964. Monsieur et Madame Mitton ont perdu leurs deux fils au cours de la première guerre mondiale.

La occupe ce qui était à l'origine le début de la rue de Cloyes. Ce nom lui a été donné en 1928, en reconnaissance à Mademoiselle Ambroisine Mazin qui a légué ses biens et sa maison à la commune pour créer sur l'emplacement même de celle-ci un hospice portant le nom de Mazin-Gillard, en vue d'accueillir les personnes âgées de Courtalain, de Saint Pellerin et de Boisgasson. Cet hospice fut réalisé en 1925.

Deux voies portent le nom d'Alexandre Rillié à Courtalain : et en remerciement à Joseph-Alexandre Rillié (1843-1896), célibataire, serrurier-ferronnier d'art à Paris qui a fait un legs de 100.000 francs de l'époque à la commune. Sa famille habitait la maison sise au n° 6 de cette place, toujours propriété de son arrière-petite nièce. Antérieurement, ces deux voies se nommaient rue des halles et place des halles.

Les halles de Courtalain avaient été construites en 1658 et furent définitivement démolies en 1866. Il y avait grandes et petites halles comprenant mairie et pavillon de l'horloge. En 1815, on a commencé par démolir les petites halles pour permettre l'élargissement de la route qui traversait la ville.

Parmi les illustres bienfaiteurs de la commune, citons le duc Anne-Louis-Raoul de Montmorency (1790-1862) qui fit construire l'école Montmorency et le lavoir et son père le duc Anne-Charles-François de Montmorency, maire très estimé, qui dirigea la commune de 1816 à 1840. La s'appelait antérieurement rue de Châteaudun.

Deux jeunes Courtalinois, Paul Fenin (24 ans) et Francis Fers (20 ans) ont été fusillés le 17 Août 1944 à Cormainville alors qu'ils accomplissaient une mission auprès d'un état-major américain.. Dans un premier temps, on donna leur nom à la portion de rue comprise entre la rue Montmorency et le carrefour de la route de saint Pellerin, puis par la suite fut inauguré le , derrière le cimetière, en bordure du lotissement de la Tirelle, un espace verdoyant original, découpé en losanges.

Plusieurs rues portent le nom d'anciens responsables de la commune. Ce sont : la et la , en hommage à Nicolas-Andé Depheline qui a été maire de 1840 à 1846 et qui habitait la propriété de la Boivinerie. Il était le descendant d'une famille très répandue dans le Perche Gouet et le Vendomois, les de Pheline, présents aussi de longue date à Courtalain. La particule a été raccrochée au nom après la révolution. La en hommage à Jacques-Louis Penelle, maire de 1846 à 1853, ancien notaire à Courtalain. Il créa les courses de chevaux de Courtalain en 1847, le champ de courses avec les tribunes était situé sur la route de Châteaudun. La , maire de Courtalain de 1920à 1925, Directeur des Pupilles de la Nation à Paris, propriétaire du château du Bois Ruffin, fils d'un épicier installé jadis au n° 2 de la place Alexandre Rillié et éditeur de nombreuses cartes postales anciennes que nous connaissons. Le domicile de Monsieur Henri Lecomte était situé au n° 40 de la rue Roger Mascot et donnait à l'arrière sur la Descente du Moulin, ancien nom de cette rue..

Plus récemment, Courtalain honora le souvenir d'un ancien premier adjoint au maire très dévoué pour la commune, en dénommant une place nouvelle du lotissement de la Tirelle, , ancien négociant en vins à Courtalain, membre du conseil municipal de 1947 à 1971 et décédé en 1972.

Il reste à évoquer la qui s'est appelée successivement place du Ballet, place de la Mairie et place Aristide Briand. C'est le 23 octobre 1932 qu'elle prend le nom de place Aristide Briand, en mémoire de l'homme politique français mort en cette année 1932, plusieurs fois Ministre et Président du Conseil, Prix Nobel de la paix en 1926. Lorsque le conseil municipal décide le 13 mai 1985 de donner désormais à cette place le nom de Charles de Gaulle, il transfère le nom d'Aristide Briand à la place qui fait face à l'église et qui n'avait pas de dénomination particulière jusqu'alors. C'est le 16 novembre 1985 que fut inaugurée la place Charles de Gaulle par son ancien Premier Ministre Michel Debré, soit vingt ans après le passage du Président de la République qui s'est arrêté à Courtalain, le 19 juin 1965, au cours d'une visite de deux jours en Eure et Loir. Il fut accueilli par la population et son maire, le docteur Michel Manceau, à 13 heures en haut de la place et prit ensuite le train à la gare de Courtalain-Saint Pellerin pour rejoindre Chartres.

Visite du Général de Gaulle à Courtalain le 19 juin 1965. Cette photo a été prise sur la place Aristide Briand aujourd'hui place Charles de Gaulle